Le combat de ma mère...
Un événement a basculé notre vie. Le 1er janvier 2007, tu tombes juste devant chez toi et te cognes la tête. Le lendemain, nous t'amenons aux urgences, rien de grave mais les médecins décident de te faire subir un scanner. Là, une nouvelle difficile à accepter. Les médecins ont décelé une malformation artério-veineuse. Tu as le choix entre laisser cette malformation de naissance comme elle est et risquer une éventuelle rupture d'anévrisme ou l'opérer et être sure de vivre encore bien des années. Mais l'opération n'est pas sans risque. Pendant une année, après de nombreux collocs entre les médecins et de nombreuses discussions, tu décides de vivre. La 1ère opération le 28 février 2008 a duré 4 heures et s'est très bien passée. Le soir-même on te retrouvait dans ta chambre, tu étais en train de sourire et rigoler. Dès lors, nous sommes en confiance pour l'opération du mardi qui doit se dérouler pendant 10 heures pour t'enlever cette malformation. Nous sommes le mardi 4 mars 2008. Je vais au CHUV avec Séb dans l'après-midi, on attend....on attend... toujours pas de nouvelles, nous apercevons quelques médecins/anesthésistes sortant de l'opération avec un air pas du tout rassurant... là, le stress m'envahit, la peur, les pleurs. Vers minuit, les infirmiers nous demande de rentrer à la maison. Impossible d'attendre tranquillement ou de dormir dans l'attente d'un appel d'un chirurgien.... A 3 heures du matin, mon téléphone sonne. Et là, les mots du chirurgien me brisent le cœur. L'opération a duré plus de 20 heures! Ils ont failli te perdre, mais le savoir-faire des chirurgiens a payé et ils ont trouvé une solution pour faire stopper les hémorragies que tu as eues pendant l'opération. Au final, ils ont pu t'enlever cette malformation, en fait tu en avais même deux! Le lendemain, tu es aux soins intensifs. Les médecins sont pessimistes. Ils disent que tu luttes pour ta survie. Toutes ces terribles nouvelles nous font tant souffrir. Les jours d'attente sont tellement durs et tellement longs. Mais nous avons reçu énormément de soutien. La famille fait bloc. On est des durs! Les jours passent et tu ne te réveilles pas, tu es dans le coma. Nous te rendons visite et te parlons tous les jours. Après 10 jours dans le coma, tu ouvres les yeux, ce fut une joie immense, mais l'évolution n'est pas assez rapide pour les médecins, ils sont toujours aussi pessimistes et nous prient d'être patients. ils décident de te déplacer aux soins continus. Une bonne nouvelle. Tu nous as montré ta grande force de caractère. Tous les jours, tu fais des progrès. On a l'impression que tu nous reconnais, que tu nous comprends. Tes yeux sont si expressifs. Et plus de 3 semaines après ton opération, après t'avoir fait une trachéotomie, ils tentent de te faire parler et là, un miracle se produit, tu nous parles. Tes premiers mots à mon égard, après t'avoir dit que j'avais croisé ta sœur et son mari dans l'ascenseur, tu m'as dit : "Mais c'est magnifique".... voilà tes premiers mots. J'étais stupéfaite et tellement heureuse. Au départ, ton côté droit était paralysé. Et maintenant, tu arrives à bouger un peu, tes efforts sont impressionnants! Aujourd'hui, 1 mois après, les médecins ont décidé que ton état de santé ne nécessitait plus de soins particuliers. Tu es remise dans ta chambre initiale, elle est immense et elle est pour toi toute seule. Quel progrès en 1 mois. Je suis fière de toi, ta famille t'aime plus que tout, tu es notre pilier, notre modèle, notre ange.